Ces dernières semaines, mon besoin de lire surplombe — peut-être plus que jamais — mes ambitions professionnelles et créatrices, ensemble et séparément. Depuis quelques jours, Siri Hustvedt est ma meilleure amie. Sa manière de dire est loin de tout tapage et de toute provocation, ce qui constitue un tour de force en ces temps où nombreux sont ceux qui croient qu'ils seront mieux entendus s'ils font plus de bruit. Plus proche de la Terre, de notre quotidien et de nos projets, la pensée de l'auteure devient naturellement accessible. Sa réflexion, plus diurne que nocturne, exhorte l'action plus que la contemplation (et c'est loin d'être un reproche). Comme Chopin, Mozart et peut-être aussi Virginia Woolf, Hustvedt ne saurait — même en s'y appliquant — faire dans la vulgarité.

Plaidoyer pour Eros (Babel, Actes Sud)
Siri Hustvedt
Les testaments trahis, L'art du roman (Folio, Gallimard)
Milan Kundera
Aucun commentaire:
Publier un commentaire