Conversation avec une amie hier au sujet de la rivalité, l'une arguant qu'elle contribue au dépassement de soi, l'autre qu'elle fragilise l'estime de soi en ce qu'elle vous amène à vous comparer constamment aux autres.
Je crois que l'esprit de compétition nous rend plus fragile qu'autre chose. Il régente et nourrit, à la longue, un sentiment de culpabilité, renard vampirique pour l'esprit. Sa cristallisation s'appelle le perfectionnisme.
Ce qu'en pense Gainsbourg : « Poussé à un tel degré de perfectionnisme, l'esthétisme est une maladie. Je ne tiens pas à m'en guérir. C'est totalement incontrôlable. C'est même devenu rituel. »
Et ce qu'explicite l'écrivain belge François Emmanuel est encore plus effarant : « Il y a dans tout perfectionnisme une effroyable peur du vide. »
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