Le printemps vient tout juste d'arriver et voilà que je médite sur l'hiver, ses ambivalences et ses difficultés. J'ai trouvé cet hiver particulièrement difficile, j'en exposerai les raisons dans un billet ultérieur. L'hiver et le froid plombent le corps, et parfois la mémoire. Certains esprits en profitent pour faire table rase. Pour créer, il faut détruire, disent les philosophes.
Laissez-moi partager ici une entrevue (extrait d'un long entretien, je suppose) qu'accordait l'écrivain Yvon Rivard à Laurence Gough. J'écrivais un article professionnel quand la vidéo m'est apparue (on le sait, le travailleur autonome ne démord que rarement des réseaux sociaux). Tour à tour, les propos de Rivard figurent comme une réminiscence de la pensée de Rilke, de Hermann Hesse, peut-être aussi de Dostoievski. En novembre dernier, au Salon du livre de Montréal, je parcourais les premières pages de son Exercices d'amitié, lequel, pendant de longues minutes, me dérobait complètement de l'effervescence du Salon. Je me souviens, je n'avais pas acheté ce livre parce que je tenais à conserver ce moment de bonheur au stade d'immatérialité. Aujourd'hui, je me dis que ce n'était pas une bonne raison de ne pas passer à l'acte, considérant la valeur que j'accorde depuis toujours à la spontanéité. Pour l'entrevue c'est ici.
Merci à Laurence Gough pour cette excellente vidéo.
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