Photo : Ordre national du Québec (Gouvernement du Québec) |
Deux nouvelles fracassantes cette semaine auraient fait pleurer (ou rire) mon amie Lucie, décédée la semaine dernière. La première (risible) étant l'arrivée de Trump à la présidentielle, et la deuxième (triste) celle du décès du très grand Leonard Cohen. Comme plusieurs d'entre nous, Lucie était une fan invétérée du grand poète et dandy.
Je me souviens d'avoir croisé Leonard Cohen dans un café de la ville. C'était en 2005, je prenais mon habituel café au Deux Marie de la rue Saint-Denis, sur le Plateau Mont-Royal. Entre deux gorgées, je tournai la tête vers la sortie, reconnus un individu assez grand de taille vêtu d'un manteau et d'un chapeau gris. Chez cet homme, une aura de douceur blessée - n'est-ce pas l'apanage des vrais poètes? qu'on ne se méprenne, nulle mélancolie ne couvrait son faciès, mais une joie claire et pure. Avant de quitter l'établissement, je pensai : une telle douceur ne peut être comprise que par une femme.
Je n'ai pas eu le courage de l'aborder. C'est qu'à l'époque, je connaissais trop peu son oeuvre, me sentant peu digne de lui serrer la main.
Je n'ai pas eu le courage de l'aborder. C'est qu'à l'époque, je connaissais trop peu son oeuvre, me sentant peu digne de lui serrer la main.
Ce soir, une boum à la maison pour l'anniversaire de ma colocataire. Fortes sont les chances qu'on me demande de chanter et jouer Hallelujah. Of course, cher Leonard, pour vous et pour nous tous, j'obtempérerai.
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