J'avais rencontré l'auteure au Salon du livre de l'Estrie, il y a quelques semaines. Notre conversation m'avait convaincu d'acheter Aphélie, son deuxième roman, publié aux éditions Cheval d'août.
L'histoire se déroule dans un appartement, un centre d'appel et un bar, où l'héroïne passe chaque vendredi soir en compagnie de son meilleur ami. Les personnages — peu nombreux — vivent en périphérie dans un monde où la crise identitaire, l'ambivalence sexuelle et une certaine désillusion existentielle ravivent un quotidien en apparence sans histoire. La trame est d'un gris clair, avec de rares apparitions d'un bleu sombre. S'il n'y a pas réellement d'intrigue, l'histoire suit son cours avec une langueur qui se laisse savourer. L'écriture, simple, limpide, dénuée d'apprêt philosophique, parvient à faire fi de toute recherche stylistique. On entre dans un univers où la jeunesse n'a pas encore trouvé tous ses mots/maux pour se raconter, où l'amour se donne plus facilement qu'il se prend, où le silence est espéré aux confins de la fragilité d'être.
Pas de musique, ni de livres, mais des rencontres, le goût de s'évader, de voyager. Aphélie emplit de chaleur le lecteur, comme un accompagnement sensible, comme une oreille attentive.
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