lundi 13 janvier 2020

À la brûlerie de mon quartier (1) — Feu mes amis trop tôt disparus

Me voilà pétri d'une paresse innommable depuis quelques semaines, plus précisément depuis le début du temps des Fêtes. C'est comme un besoin de se poser pour mieux revenir aux sources du travail et de l'action, peut-être. Pendant ce temps, je tarde à faire le ménage à la maison, à mettre de l'ordre dans mes affaires. J’ajourne les décisions à prendre, les projets à entreprendre, je remets à plus tard un rendez-vous avec un ami. Je suis comme dans un entre-deux. La sensation n'est pas tout à fait désagréable, je m’y complais même un peu parfois, ce qui peut devenir dangereux. Tout cela devrait être jeté à la corbeille, car ça n’a rien de valorisant. Et puis, l'antiproductivité, ça finit toujours par lasser. 

Ici à la brûlerie de mon quartier, résonne depuis les haut-parleurs l’indémodable Bizarre Love Triangle de New Order. Cette chanson me rappelle que les meilleurs moments des années quatre-vingt se déroulent sous l'égide de la mélancolie, plus précisément le présage de la mort prématurée de ses plus illustres représentants, je pense immédiatement à Michael Hutchence (INXS), Ian Curtis (Joy Division), George Michael. Feu mes amis, feu mes beaux trop tôt disparus.



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