mercredi 17 juillet 2019

Réflexions autonomes aux heures de café

À la fin du précédent millénaire, j'ai écrit une chanson intitulée Peux-tu me dire, dont le pont va comme suit : Loin d'un envol mais si près d'une étoile / J'ai besoin de ces gens mais pas de leur dédale / J'irai là où on recueillera dans l'explicite / Une moisson ruisselante de la plus grande musique 


On pourra me reprocher mon romantisme exacerbé, ou mon idéalisme soucieux d'unir création, solitude, amitié et humanité. Avant l'heure des premiers combats, avant la reconnaissance des grandes éraflures, cette chanson me confirmait que la contradiction chez l'humain est un fondamental des enjeux de la création. L'écriture ou la vie, interrogeait le philosophe, ce sont là des problématiques inextinguibles. Dans tous les cas, il est mieux de privilégier l'action, incidence d'un esprit de rayonnement.


On ne plonge dans l'écriture qu'à la seule condition qu'on vous fiche la paix. Trouver l'espace où la concentration rencontre sa vitesse de croisière. Le café où j'écris — que j'appelle affectueusement mon « bureau » — me dérobe au secrétaire dans mon appartement, lequel est si souvent couvert de livres que je finis par céder à la tentation de l'ailleurs, cet ailleurs où l'on prépare du bon café. Au reste, l'écriture c'est aussi une façon de (mieux) douter. John Maxwell Coetzee en fait l'apologie, à sa manière : « Savoir ce qu'on veut [...], cela veut dire la mort de l'étincelle de création. » (in Vers l'âge d'homme

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