lundi 29 avril 2019

Siri Hustvedt, Milan Kundera ou le printemps en éveil

Ces dernières semaines, mon besoin de lire surplombe — peut-être plus que jamais — mes ambitions professionnelles et créatrices, ensemble et séparément. Depuis quelques jours, Siri Hustvedt est ma meilleure amie. Sa manière de dire est loin de tout tapage et de toute provocation, ce qui constitue un tour de force en ces temps où nombreux sont ceux qui croient qu'ils seront mieux entendus s'ils font plus de bruit. Plus proche de la Terre, de notre quotidien et de nos projets, la pensée de l'auteure  devient naturellement accessible. Sa réflexion, plus diurne que nocturne, exhorte l'action plus que la contemplation (et c'est loin d'être un reproche). Comme Chopin, Mozart et peut-être aussi Virginia Woolf, Hustvedt ne saurait — même en s'y appliquant — faire dans la vulgarité. 



Kundera fait également partie de mes lectures récentes (L'art du roman, Les testaments trahis). Bien que souvent brillant, il me fatigue par un certain narcissisme paré à une idéologie politique à la sauce révolutionnaire. Ce n’est pas un mauvais bougre, mais il fait partie de ces hommes dont le caractère et l'humour travaillent au détriment parfois de la littérature... et de la Femme. Sa pensée, elle aussi, s'apparente plus au jour qu'à la nuit.



Plaidoyer pour Eros (Babel, Actes Sud) 

Siri Hustvedt 

Les testaments trahis, L'art du roman (Folio, Gallimard) 

Milan Kundera

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