dimanche 5 février 2017

Le garçon de Marcus Malte - un abandon pour moi

Comme certains d'entre vous, il m'arrive à l'occasion d'être porté par les choix des jurés des prix littéraires. Plus Renaudot que Goncourt, plus Prix des libraires que Prix du GG, j'avoue être particulièrement sensible, chaque année, à la sélection du juré du prix Femina (comment oublier le très beau Canada de Richard Ford, Prix Femina étranger 2013, ou encore Baisers de cinéma d'Eric Fottorino, gagnant du Femina 2007.) En ce début d'année, Le garçon de Marcus Malte, un pavé de plus de 500 pages, lauréat du Fémina 2016, m'attire depuis que j'ai lu l'excellente critique de Pierre Maury dans son blogue Journal d'un lecteur. Il y a quelques jours, j'apercevais ledit livre sur les étalages d'une bouquinerie montréalaise. Armé de ma volonté naturelle à lire l'ouvrage que je viens d'acheter (volonté alimentée notamment par le fait que j'ai entre mes mains un très bel objet; et l'on continuera de saluer le travail de l'équipe de conception et de design des éditions Zulma), j'ai compris que la magie n'opérerait pas. Après 130 pages lues, me voilà forcé d'abandonner.  

Aux premières pages tout va bien. Se déroulent quelques rencontres entre le héros et des protagonistes tirés d'un monde plus imaginaire que réel, de l'action continue à même ces rencontres, certaines d'entre elles mêlant la littérature fantastique au roman initiatique. De plus en plus, je réalise que ce livre n'est pas mon genre. Cependant, je ne démords pas de ma lecture, résolu à vouloir continuer... jusqu'à l'apparition d'un ogre vers la centième page. Bien que décrites avec aplomb, les péripéties du héros ne manquent pas de me rappeler celles d'un certain Indiana Jones. Affrontements et empoignades sont développés sur un plan plus incarné que métaphysique. On ne pourra pas reprocher à l'auteur de recourir à une langue riche, aux embellissements dignes du prosateur-conteur démystifiant qu'il peut être. Ce livre serait-il un roman pour jeunes gens? Impossible pour moi de répondre avec certitude, j'ai lu très peu de romans pour jeunes, je veux dire des romans pour « gens moins âgés ». Car la littérature, on le sait, fait fi de l'âge, et l'âge, lui, n'est qu'un fiction. Au final, il s'avère que Le garçon de Marcus Malte n'était pas pour moi, ou peut-être n'était-il pas de mon âge. S'il vous enchante, je m'en réjouis! — Aimez-le pour moi.  



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