mardi 24 mai 2016

Schubert avec Philippe Courchesne Leboeuf et Adam Cicchillitti

Au début de ce mois-ci, j’assistais à l'un des concerts du midi de la série Mélodînes, présentée par Pro Musica. À la salle Claude-Léveillée de la Place des arts, se produisait le duo classique composé de Philippe Courchesne Leboeuf et Adam Cicchillitti. Sans trompette ni cérémonie, dans une atmosphère décontractée qu’on pourrait presque qualifier de familiale, Philippe Courchesne Leboeuf (voix) et Adam Cicchilitti (guitare classique) présentaient pendant un peu plus d’une heure des oeuvres de Schubert, Falla et Garcia Lorca. Avant de commenter la prestation, il me faut parler de l’atmosphère générale du concert. Tout d’abord, le duo est particulièrement généreux dans la présentation, la mise en contexte et le partage de leur passion de la musique. De fait, entre les pièces, on les voit raconter anecdotes et autres minirécits autour des oeuvres interprétées. Une telle approche dans la transmission d’un art ou d’un savoir servirait-elle un objectif spécifique? Possiblement celui de démocratiser la musique classique. Car la musique classique est avant tout un art populaire, « comme l’étaient ces mêmes pièces à  l’époque de leur création », de déclarer le chanteur. La corrélation entre musique populaire et classique joliment démontrée, les deux artistes vulgarisent avec talent, tandis que le public – toujours attentif – suit leurs traces, séduit à la fois par la musique et par le « bouillon de culture » humblement proposé. 

Un autre aspect probant du concert est la présence délicate de l’humour. Aussitôt les pieds sur les planches, les deux artistes vont  de blagues en plaisanteries, si bien que j’imaginais très bien ce spectacle faire partie d’une soirée humoristique – pourquoi pas le Festival Juste pour rire? Qu’on ne se méprenne, le concert se veut avant tout musical, néanmoins les boutades, les clowneries et la dérision sont si bien alignées qu'il m'était impossible de ne pas rire — à plusieurs reprises! 

Au reste, on apprendra que Schubert était un adepte de la guitare – il en possédait plusieurs, parait-il. Les arrangements pour guitare des pièces présentées sont signés Adam Cicchillitti.


Les concerts d’après-midi, comparativement aux concerts du soir, solliciteraient-ils des aspects différents de notre sensibilité? La série des Mélodînes donne en quelque sorte l'opportunité de répondre à cette question. À vous de voir...